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Inexistence du soi ou de l’âme, dans le double sens de la nonréalité d’un moi distinct et opposé à autrui et, plus généralement, de l’absence de toute substance permanente et impérissable derrière les êtres et les événements de l’existence. Avec anitya et duhkha, c’est l’une des convictions fondamentales des bouddhistes.
Caractère transitoire et périssable de tous les corps et de tous les phénomènes dans l’univers, qui sont appelés à disparaître par dissolution des éléments mêmes qui les ont fait apparaître. Avec anatman et duhkha, c’est l’une des convictions fondamentales des bouddhistes.
Etat de parfaite connaissance réalisé par le Bouddha historique, lui-même précédé par un grand nombre de bouddhas antérieurs et suivi par d’autres. Selon les bouddhistes, tout le monde a la capacité et la possibilité d’atteindre l’éveil. En revanche, du point de vue des écoles anciennes, le plein et complet éveil est réservé à quelques êtres exceptionnels, qui s’engagent dans la voie du bodhisattva. Il ne peut en exister qu’un seul par ère cosmique.
Personne en passe de devenir un bouddha mais qui renonce à entrer dans le nirvana par compassion; elle entend conduire à la libération pour tous les êtres en les mettant au bénéfice de ses propres mérites. La figure de bodhisattva revêt une grande importance dans le courant mahayana en tant qu’être de sagesse et de compassion vers qui l’on peut se tourner pour obtenir sa propre délivrance. Le plus populaire est Avalokiteshvara, le bodhisattva dont le Dalaï Lama est une manifestation.
Avec une minuscule, comme un nom commun, il s’agit d’un titre applicable à tout être ayant connu l’éveil (bodhi). Avec une majuscule, il est employé pour désigner le Bouddha historique de l’ère actuelle: Siddharta Gautama. Le Bouddha constitue, avec le dharma et le sangha, les trois joyaux ou refuges de la pratique bouddhique.
Désigne tout à la fois l’enseignement du Bouddha, à savoir la voie pour atteindre l’éveil (bodhi), et l’ordre des choses qui régit le monde visible et invisible, à commencer par le cycle des renaissances (samsara). Le dharma est un concept d’origine hindoue, où il a le sens de loi de l’univers en même tant que de fondement moral. Le dharma constitue, avec le Bouddha et le sangha, les trois joyaux ou refuges de la pratique bouddhique.
Souffrance, frustration de l’existence soumise à la loi de l’impermanence; telle est la première vérité bouddhique en forme de diagnostic: la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort sont duhkha, pénibles, de même qu’être privé de ce que l’on aime, se voir imposé ce que l’on n’aime pas ou ne pas obtenir ce que l’on veut. L’origine de cette insatisfaction fondamentale est à rechercher dans le désir, la convoitise (trishna). Avec anatman et anitya, c’est l’une des convictions fondamentales des bouddhistes.
Terme d’origine hindoue, désignant pour les bouddhistes la loi de causalité universelle qui détermine le cycle des renaissances (samsara) et la forme qu’elles prennent, mais non les actions futures. Le détachement et l’inaction permettent de ne pas réalimenter le karma.
Représentation symbolique des forces cosmiques et du cours de l’existence, très courante dans la tradition tibétaine du vajrayana; peint, fait de grains de sable colorés ou fondu dans du métal, le mandala sert de support à la méditation par visualisation des différents états de perception dans un processus de concentration en passant de la surface au cœur de la réalité.
Syllabe ou formule sacrée, dont la récitation vise à la concentration et à la méditation, qui facilitent l’accès à l’éveil (bodhi).
Terme désignant notamment un geste symbolique de la main dans les différentes statues du Bouddha.
État de délivrance de la souffrance (duhkha), de toute forme de conditionnement et du cycle des renaissances (samsara), auquel on accède par le biais de l’éveil (bodhi). Le courant mahayana voit dans le nirvana essentiellement la prise de conscience de la vraie nature des choses qui est le vide (shunyata).
Nirvana complet, au moment de la mort d’un Bouddha ou d’un maître spirituel, qui échappe définitivement aux conditions de l’existence humaine.
Principe fondamental selon lequel tous les phénomènes physiques et psychiques liés à la vie découlent d’une chaîne qui lie les êtres vivants au samsara. Cette chaîne se compose de douze étapes relatives à l’existence passée, présente et future: 1. ignorance, 2. intention, 3. conscience, 4. personnalité psycho-physique, 5. objets de perception, 6. contact avec le monde extérieur, 7. sensation, 8. désir(trishnâ), 9. attachement, 10. devenir, 11. nouvelle existence et 12. mort.
Cycle sans commencement ni fin des renaissances, déterminées par les fruits accumulés du karma; si le désir, avec la haine et l’ignorance, enchaîne l’existence humaine au samsara compris comme le monde des phénomènes, c’est par l’éveil ou l’illumination (bodhi) qu’on y échappe pour accéder au nirvana. Du fait que le Bouddha récuse toute idée d’âme permanente, on parlera de préférence de renaissances, laissant le terme de réincarnation à la vision hindoue pour laquelle il existe une entité qui passe d’un corps à un autre.
Communauté des moines et des nonnes dont la vie personnelle et communautaire obéit à des règles strictes fixées par la deuxième corbeille du Tripitaka. Le sangha constitue, avec le Bouddha et le dharma, les trois joyaux ou refuges de la pratique bouddhique.
Vacuité absolue constituant l’essence du monde, la nature de toute chose. Cette vacuité découle de deux concepts fondamentaux du bouddhisme: l’absence d’âme (anatman) et le caractère provisoire de toute chose (anitya). Ce que le courant theravada limite à la notion de personne, réduisant le moi à une illusion trompeuse, le mahayana l’a étendu à tout ce qui existe dans le monde et qui se trouve dénué de réalité propre et durable. Le vide – et non l’être comme en Occident – est ainsi le fondement ultime et l’origine de tout.
Textes rapportant les paroles du Bouddha, mises par écrit après sa mort sur la base du récit de son disciple Ananda.
Reliquaire bouddhiste en forme de dôme destiné originellement à accueillir les restes du Bouddha. De forme hémisphérique sur une base carrée et dominées par une hampe, ces constructions se sont généralisées dans le monde bouddhiste sous l’impulsion de l’empereur Ashoka (vers 250 avant notre ère).
Écritures sacrées bouddhiques appelées ainsi parce que les rouleaux étaient répartis dans trois corbeilles rassemblant, la première les enseignements du Bouddha (Sutta), la deuxième la discipline des moines et des nonnes (Vinaya) et la dernière l’enseignement doctrinal propre à chaque école (Abhidhamma). Si la structure tripartite est constante, la longueur et le contenu du canon bouddhique varient beaucoup selon la version: en pali, en chinois ou en tibétain.
Concept bouddhique central considéré comme l’un des trois facteurs qui attache l’être humain au monde du samsara; les deux autres sont l’ignorance, avidya, et la haine dvesha.