Les Écritures sacrées par excellence des hindous sont les Védas (de la racine VID = savoir). Transmis oralement pendant des millénaires – d’où le nom générique de shruti (= ce qui a été entendu par les sages inspirés divinement) – les Védas n’ont été mis par écrit que tardivement. Du fait de leur caractère sacré et secret, leur mode de transmission privilégié est resté le mode oral, même après l’apparition de l’écriture en Inde dès le III^e siècle avant l’ère chrétienne¹ .

Il existe quatre Védas; chacun a quatre subdivisions: Samhita (hymnes adressés à différentes divinités et formules rituelles), Brahmana (description des rites de sacrifice), Aranyaka (méditations solitaires) et Upanishad (réflexions philosophiques sur l’identité entre l’âme universelle et l’âme personnelle).

Outre cette littérature «révélée», il existe une seconde catégorie très vaste de textes appelée smrti («mémoire»), transmise de génération en génération et fixée par écrit, avec des additions et des modifications, à partir du III^e siècle avant l’ère chrétienne.

Tel est le cas des deux grandes épopées du Mahabharata (100’000 vers dans sa version «large») et du Ramayana (24’000 vers), ainsi que des populaires Puranas (textes de nature encyclopédique, mélange de légendes, de religion, d’histoire, de philosophie et de sciences diverses), sans oublier les Dharma-Shastra, recueils de lois dont l’auteur le plus connu est Manou.

Ces textes imprègnent la vie des hindous, de la naissance à la mort. Ils sont récités, joués, commentés lors des fêtes et des pèlerinages. Les plus populaires sont aujourd’hui la Bhagavad-Gita, qui contient l’enseignement religieux prodigué par le dieu Krishna à son ami Arjuna, et qui fait partie du Mahabharata, et le Bhagavatapurana, qui raconte les légendes très appréciées de l’enfance de Krishna.

_________________

NOTE
1. Avant cette date, l’écriture n’est pas attestée en Inde.